Le tournage sur bois est une artisanat séculaire particulièrement agréable à pratiquer. Il s’agit de faire tourner une pièce de bois au moyen d’un tour à bois et lui faire prendre la forme voulue. Plusieurs outils avec chacun leurs spécificités permettent de sculpter ce bois pour révéler bols, stylos, plateaux, objets de décoration, etc.
Mais avant de commencer à utiliser un tour à bois, il faut bien sûr choisir une belle pièce de bois. Se pose alors la question du choix de l’essence et du type de bois. Quel bois est-il préférable d’utiliser pour le tournage sur bois ? Et bien, cela dépend de ce que vous voulez faire !
Choisir l’essence
Pour commencer, il faut savoir que théoriquement toutes les essences peuvent se tourner. Chêne, sapin, peuplier, bouleau… tout se tourne, du moment que la pièce n’est pas abîmée.
Néanmoins, les sensations ne seront pas les mêmes en fonction de l’essence. Certains bois seront plus faciles à tourner et donneront un plus beau poli sont les bois durs à grain fin. Il s’agit des fruitiers (noyer, prunier, pommier, poirier, etc.), mais aussi les cormiers, les alisiers (famille du sorbier) ou encore les petits arbustes à bois dur comme le chêne vert, l’if, le houx, le buis, l’olivier ou encore l’érable champêtre.
Tous ces bois seront faciles à tourner et vous procureront une grande satisfaction, notamment en finition. Certains tourneurs aiment tourner des bois un peu moins communs. C’est le cas par exemple du fusain, du prunellier, du laurier, noisetier, sureau, etc. Notez que ces bois sont tous des arbustes à petit diamètre.
C’est aussi en essayant de tourner différents bois qu’on découvre un peu plus le tournage. Le mieux est de ne pas hésiter à tester le tournage de nouvelles essences, et de découvrir ses propres préférences quant aux sensations sous l’outil et aux différents aspects esthétiques.
Choisir la pièce
Bien qu’une belle pièce de bois toute propre soit agréable à tourner, il est aussi possible d’utiliser des branches inutilisables en menuiserie. Les raisons de ces rejets peuvent être le diamètre jugé trop petit, le bois incluant le cœur (risque de fentes ou de déformations), etc.
On peut même tourner des pièces à creux, à cicatrices, voire pourries. Il faut simplement s’assurer que la pièce ne soit pas dangereuse, mais à part ça le tournage offre une grande panoplie de possibilités.
Le tour à bois en lui-même n’est pas une machine très dangereuse comparée à beaucoup d’autres outils fréquents dans un atelier. Lorsqu’on travaille le bois, il n’est pas rare de travailler avec des machines qui posent infiniment plus de risques… Mais le risque est ici l’éclatement de la pièce de bois, causé par la force centrifuge mais aussi de la pression de la contre-pointe (il s’agit de la pièce du tour à bois qui bloque la pièce et permet son maintien).
Il est donc indispensable d’être familiarisé avec le matériel et d’avoir un minimum d’expérience avant de tenter de tourner une pièce trop abîmée. Les règles de sécurité doivent être parmi les premières choses apprises en tournage.