Les combles et le toit présentent jusqu’à 30% de la déperdition de chaleur dans une maison. L’air chaud étant plus léger que l’air froid, il remonte naturellement vers le toit. Pourtant, une importante déperdition de chaleur cause deux problèmes majeurs. D’abord, l’inconfort généré par la sensation de froid et ensuite, la hausse de la facture énergétique. Plus on se sent froid, plus on a tendance à monter le chauffage et par conséquence à consommer plus d’énergie. Ce sont ces éléments qui conditionnent la pose d’une isolation efficace.
Quels sont les isolants dédiés pour la toiture ?
On a le choix entre isolants classiques et isolants naturels. Les premiers sont les plus utilisés en France et regroupent les isolants synthétiques, les isolants minces et les laines minérales. Pour choisir le meilleur isolant, il faut se référer à sa performance énergétique et sa réactivité face à l’humidité. Les laines minérales, laine de verre ou laine de roche, ont une résistance de 2,4 à 2,08 et ont une bonne tenue à l’humidité. Les isolants synthétiques sont les plus performants avec une résistance allant de 4,16 à 2,38. Les isolants minces sont moins performants avec une résistance de 1 à 0,1. Toutefois, ils sont très résistants face à l’humidité par rapport aux isolants synthétiques.
Les seconds, c’est-à-dire les isolants naturels sont encore peu répandus en France, mais présentent de nombreux avantages. Ils sont écologiques, respectueux de l’environnement. Ils régulent naturellement l’humidité. Enfin, ils favorisent l’échange thermique entre l’extérieur et l’intérieur.
Le confort énergétique est garanti en toute saison, en été comme en hiver. Les matériaux qui représentent la plus grande résistance thermique sont le liège expansé, l’ouate de cellulose et les laines végétales (lin, coton et chanvre). Ces dernières ont par contre une faible résistance contre l’humidité.
Quelles sont les techniques d’isolation sous-toiture ?
On choisit la technique d’isolation en fonction du type de combles (combles perdues et combles aménagées) et la structure de la charpente. Il existe en général cinq techniques d’isolation sous-toiture. D’abord, il y a l’isolation par soufflage où l’on insuffle l’isolant par une machine installée à l’extérieur. Cette technique est rapide et sécurisée, idéale pour combles difficiles d’accès. Qui plus est, elle garantit un confort thermique en toute saison.
Ensuite, il y a l’isolation par épandage où l’on verse l’isolant manuellement en flocons. On les répartit ensuite avec un râteau. Cette technique est moins rapide, mais est pratique pour les petites surfaces. Puis, l’isolation par sarking se réalise en plaquant l’isolant contre une planche de bois à installer entre la couverture et la charpente. Cette technique assure une bonne performance thermique et phonique à la fois. Elle convient à toutes les pentes de toiture, mais ne se pratique que sur une construction neuve ou une rénovation complète.
Après, on a l’isolation par panneaux intérieurs où l’on pose une couche de panneaux isolants entre les chevrons. La pose est délicate et convient exclusivement aux planchers pourvus de solives.
Enfin, l’isolation par rouleaux consiste à dérouler l’isolant sur le plancher, mais cette technique nécessite généralement une seconde couche d’isolant pour plus de performance.
En tout cas, il est plus avantageux d’opérer par une isolation par l’extérieur. Ainsi, on ne piétine pas la surface habitable et on peut continuer à occuper la maison pendant les travaux.